20 novembre 2009 - 05H35 - Ali Bongo - France - Gabon - Nicolas Sarkozy Le président gabonais Ali Bongo a été reçu à l'Élysée-l'Aliénation suit son cours!
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AFP - Nicolas Sarkozy a salué vendredi les premières réformes engagées par le nouveau président gabonais Ali Bongo Ondimba, qui a succédé mi-octobre à son père Omar Bongo à l'issue d'une élection contestée, lors de leur première rencontre à Paris depuis ce scrutin.
Le président français a "salué les réformes engagées par Ali Bongo, notamment l'accent mis sur la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption, et l'a encouragé à poursuivre dans cette voie", a-t-on indiqué à l'Elysée à l'issue de ce déjeuner de travail.
MM. Sarkozy et Bongo ont abordé l'ensemble des questions bilatérales, avec la préoccupation "de voir comment, dans l'intérêt de nos peuples, renforcer cette coopération multiple et dans beaucoup de domaines exemplaires", a déclaré le chef de l'Etat gabonais à la presse.
Les deux dirigeants ont ainsi évoqué la renégociation en cours de l'accord de défense entre les deux pays. "Nous sommes en train au moment présent de regarder la question des accords qui nous lient avec la République française", a indiqué Ali Bongo, "bientôt, lorsque nous nous serons mis d'accord, vous aurez l'information".
En matière économique, ils ont également discuté de la décision gabonaise de suspendre les exportations de bois gabonais en 2010, afin de favoriser le développement d'une industrie locale de transformation, qui suscite l'inquiétude des professionnels français du secteur.
Le président français a "exprimé le souhait que cette réforme se fasse en concertation" avec la filière, selon l'Elysée. "Cette décision qui ne doit inquiéter personne puisqu'il y aura un certain nombre de mesures d'accompagnement", a confirmé Ali Bongo.
Le président gabonais a profité de son passage à Paris pour défendre une nouvelle fois les conditions controversées de son élection. "Les élections ont été transparentes au Gabon, il est sûr que certains le contestent, c'est leur droit, et ils l'ont fait savoir", a-t-il répété.
Il a également rendu hommage à l'attitude "exemplaire" de la France, accusée par ses adversaires de l'avoir soutenu. "Je serai tenté de dire pauvre France", s'est-il amusé, "lorsqu'elle ne s'ingère pas assez on râle, lorsqu'elle s'ingère on râle, quelle que soit l'attitude des autorités françaises vous aurez toujours quelqu'un pour râler".
jeudi 5 novembre 2009 / par René Dassié
Ali Bongo, le nouveau président gabonais, a ouvert mercredi à Libreville, la conférence mondiale de la Franc-maçonnerie régulière [1]. Son père, Omar Bongo, décédé le 8 juin dernier, avait âprement négocié l’organisation de ce forum maçonnique, et se serait fortement réjouit comme à son habitude, d’accueillir ses « frères » venus du monde entier. Son fils qui a hérité de son pouvoir à la tête du pays le fera à sa place. Et sur le trône du chef de la franc-maçonnerie gabonaise qu’il a laissé vacant.
En effet, selon l’hebdomadaire français Le Nouvel Observateur, le ballet des franc-maçons français à Libreville, où l’on a vu des hauts initiés comme Alain Bauer - conseiller spécial pour le terrorisme à l’Elysée et président de l’Observatoire de la délinquance -, ancien grand maître du Grand Orient de France (de 2000 à 2003), participer aux cérémonies organisées autour du décès de Bongo père s’est soldé par l’élection d’Ali à la tête des deux obédiences locales, qui compte un millier de membres. François Stifani, le grand maître de la Grande Loge nationale française (GLNF), une des plus importantes obédiences maçonnique hexagonale avec ses 38 000 membres, a fait le déplacement de Libreville samedi dernier pour sacrer Ali Bongo, qui, bien qu’étant déjà initié, n’avait jusque-là que le grade d’assistant grand maître, c’est-à-dire trois niveaux au moins, en dessous du sommet, de la hiérarchie. Il est ainsi devenu à 53 ans, le grand maître de la Grande Loge du Gabon (GLB) et du Grand Rite Equatorial, les deux ordres que fréquentent les franc-maçons gabonais.
Ali Bongo sur les traces de son père
Pour Ali Bongo, cette promotion s’avère aussi importante que sa prestation de serment. Mal élu, le président a en effet grand besoin des réseaux « fraternels », pour asseoir son pouvoir encore fragile. Une stratégie mise au point et appliquée avec succès par feu Omar Bongo. Celui-ci avait en effet érigé les loges maçonniques en antichambre de recrutement de ses principaux collaborateurs, et s’en servait comme un moyen infaillible d’allégeance à son pouvoir.
Initié dans sa première loge maçonnique dès 1953, c’est-à-dire quatorze ans avant son accession à la magistrature suprême le 28 novembre 1967, Omar Bongo, véritable caméléon religieux qui se convertira tour à tour au catholicisme et à l’Islam au gré de ses intérêts, fondera deux ordres maçonniques de nature à lui attacher les « frères » de la classe politique française, toutes tendances confondues : le Grand Rite équatorial affilié au Grand Orient (GO) marqué à gauche, et la Grande Loge du Gabon (GLG), liée à la Grande Loge nationale française (GLNF), proche de la droite française. Pour avoir la confiance de Bongo père au Gabon, il fallait faire partie de l’une au moins de ses deux ordres. C’est ce que feront la quasi-totalité des hauts cadres du pouvoir gabonais.
Ceux qui refusent de se soumettre à ce diktat sont bannis, voire ridiculisés. Interrogé par Le Nouvel Observateur, Ernest Tomo, pasteur d’une église évangélique et candidat malheureux à la présidentielle d’août dernier, qui accuse les « frères » gabonais d’avoir orchestré son faible score électoral (308 voix, soit 0,09% des suffrages) raconte ainsi sa mésaventure.
Candidat à la présidentielle de 2005 contre Omar Bongo avant de se désister suite à une « inspiration divine », il est attiré au gouvernement, où l’ex-président le nomme ministre d’Etat et directeur adjoint du cabinet présidentiel, chargé des questions religieuses. Mais il n’aura jamais ni voiture de service ni bureau ni collaborateurs. Un jour au cours d’une réunion publique, Omar Bongo use de son franc-parler légendaire pour lui expliquer les motifs de ses déboires : « Si tu n’y es pas, on ne te voit pas. Et on ne te considère pas pour ce que tu es ». L’homme de Dieu avait opposé une fin de non-recevoir à des francs-maçons qui se proposaient de l’initier.
Ayant désormais en main les rennes du pouvoir maçonnique, Ali Bongo est presque sûr de faire l’unanimité autour de lui. Il pourra même ramener à de meilleurs sentiments certains de ses plus farouches adversaires, à l’instar de l’opposant et ami d’enfance André Mba Obame, ancien candidat à la présidentielle, qui fréquente la Grande Loge du Gabon.
Franc-maçonnerie françafricaine
Comme au Gabon, la Franc-maçonnerie est très présente, au sommet de nombreux Etats africains. De Denis Sassou Nguesso, le président congolais, grand maître de la Grande Loge du Congo-Brazzaville liée à la Grande Loge nationale française, à Mamadou Tanja président du Niger, en passant par Idriss Deby du Tchad et François Bozizé de la Centrafrique, c’est au moins douze présidents du continent qui communient avec les frères « trois points ».
Très souvent pour le grand malheur de leurs pays. Car à l’opposé de leurs « frères » occidentaux, notamment français qui participent activement à la consolidation de la démocratie dans leurs pays, les francs-maçons des cercles de pouvoirs africains, pour la plupart, tiennent leurs pays d’une main de fer, et dépouillent la veuve et l’orphelin [2].
Après avoir régné pendant 42 ans sur un pays naturellement bien pourvu, dont il aurait pu faire avec un peu de bonne volonté, un Etat aussi prospère que les Emirats du Golfe persique, Omar Bongo a laissé le Gabon économiquement exsangue et qui plus est abonné aux Pays très pauvres et très endettés (PPTE). Son ex-beau père Sassou Nguesso est accusé des mêmes pratiques de prévarication, et a été épinglé comme lui, dans la liste des dirigeants africains propriétaires de biens mal acquis.
Leurs parrains des loges françaises ferment les yeux sur ces pratiques peu maçonniques, quant ils n’en profitent pas. L’article du Nouvel Observateur évoque comment Omar Bongo, reconnu pour sa générosité envers ses amis arrosait ses « frères » français. Il y a quelques années, le don par Denis Sassou Nguesso, à la GLNF, d’une importante somme d’argent avait fait grand bruit. Tout aussi lié aux réseaux maçonniques, même s’il n’est pas déclaré franc-maçon, Paul Biya du Cameroun, qui a fortement financé l’Ordre souverain du temple initiatique, est reconnu pour sa grande générosité envers les gourous et groupes ésotériques. Largesses rendues possibles par l’argent du contribuable camerounais.
[1] Depuis ses origines, la franc-maçonnerie utilise le mot « régulier » comme
synonyme de « légitime », le terme français venant du mot anglais « regular » qui signifie dans ce contexte « normal », « standard »,
« ordinaire » ou « habituel ». C’est pourquoi toutes les obédiences maçonniques se considèrent elles-mêmes comme « régulières » dans les querelles qui les
opposent sur la question de la régularité maçonnique, laquelle trouve son origine dans la nécessité, pour chacune d’entre elles, de définir à quelles conditions elle peut reconnaître les
autres comme légitimes, exemptes de déviations graves et authentiquement maçonniques. Dans de nombreuses obédiences, ces conditions prennent souvent la forme de listes de « Basic
Principles », de « landmarks » ou de « règles » marquant les limites au-delà desquelles la pratique maçonnique d’une autre obédience sera considérée par elles comme
déviante et inauthentique.
Source : Wikipedia
[2] En paraphrase de l’un des objectifs premiers de la Franc-maçonnerie qui est « la défense de la veuve et l’orphelin »
Jeudi 12 novembre 2009 / par Pierre Eric Mbog
Plusieurs journaux gabonais - Nku’U le Messager, Le Scribouillard, Echos du Nord, Le Crocodile, L’ Ombre et La Nation - ont écopé mardi dernier d’une interdiction provisoire de paraître, de la part du Conseil national de la communication ( CNC), pour violation des principes de déontologie et d’éthique.
’’ Le conseil s’insurge contre le fait que, malgré les nombreux appels à l’ordre et autres sanctions, la presse gabonaise continue de s’illustrer malheureusement dans le relais tous azimuts de la rumeur publique, faisant ainsi montre de paresse dans l’investigation, chose fondamentale dans le métier de journaliste’’, déclare le communiqué du CNC. ’’ Loin d’une banale impression, il s’agit d’un réel constat que nous déplorons amèrement. Notre presse, en effet, souffre de l’amateurisme des journalistes et de leurs encadreurs. Aussi, au lieu d’éclairer le public sur l’authenticité ou non des faits colportés par la rumeur, les médias gabonais, pour la plupart , relaient celle-ci et s’en font les complices en l’amplifiant. Devenant ainsi les supports de la désinformation et de l’intoxication’’, a poursuivi le communiqué.
Les critiques du pouvoir sanctionnés
Le communiqué cite plusieurs articles des journaux suspendus qui, selon l’institution, ’’versent dans la division ethnique, l’invective, l’injure et la calomnie’’, mettant ’’ainsi en péril la cohésion sociale et l’unité nationale’’. Le CNC dénonce notamment les articles « Et s’instaure la monarchie » paru le 26 octobre dans Nku’u Le Messager, « Les prémices d’un Etat voyou » publié le 29 octobre dans Les Échos du Nord et « L’unifang, Mbanié et l’argent du pétrole » paru le 30 octobre dans Le Crocodile.
Nku’U le Messager et Le Crocodile écopent d’une interdiction provisoire de paraître d’un mois. Le Scribouillard, L’ Ombre et La Nation ne pourront plus paraître pendant deux mois. L’Echos du Nord écope, quant à lui, d’une suspension de trois mois. Par ailleurs, le CNC a suspendu l’émission Entre Nous, diffusée par la Radio télévision Canal Espoir. Il accuse les journalistes de ce média de ne pas maîtriser les techniques de diffusion d’une émission en direct.
Le même jour, mardi 12 novembre, la coalition des partis politiques de l’opposition gabonaise avait rendu publique une déclaration invitant la population à se mobiliser pour défendre ses droits et libertés. Son porte-parole, l’ancien Premier ministre, Jean Eyéghé Ndong, demandait aux Gabonais de ne pas se laisser distraire par les effets d’annonce et à combattre toutes les mesures prises par les nouvelles autorités de Libreville, lesquelles portent atteinte aux libertés d’opinion, d’expression et d’association.